Au départ, il y a la rencontre du chorégraphe Hervé Koubi qui laisse parler son coeur et de Chantal Thomas qui laisse parler les mots. Pas n’importe quel mot, des petites phrases ciselées, de la très belle écriture qui lui a valu de succéder à Jean d’Ormesson à l’Académie française. Au départ aussi, il y a une partie de foot improbable, terrain de jeu et de danse investi par une solide équipe de gaillards. Des danseurs qui réfléchissent sur le fait de danser quand on est un garçon, qui plus est quand on vient d’Afrique du Nord et du monde arabe. Hervé Koubi porte un regard tendre et nostalgique sur une enfance empreinte de préjugés où la voie prédestinée n’est pas toujours celle désirée. Entre hip-hop et danse contemporaine, les danseurs révèlent toute leur virtuosité. Sur le plateau, ils courent, sautent, virevoltent, nous emportant dans leur énergie débridée et contagieuse. Une danse à la liberté d’être soi, une ode à la famille, une déclaration du coeur multiple et métissée, à savourer en famille. Au son du disco de Diana Ross, ce qui ne gâche rien.
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