Dans la vie d’un écrivain célèbre, il y a toujours un texte fondateur qui établit les bases de tous ceux à venir, des mots intemporels qui frappent l’esprit comme au premier jour. Ainsi, la découverte d’Amélie Nothomb est pour toujours liée à L’hygiène de l’assassin, celle d’Umberto Ecco à Le nom de la rose. Pour Éric-Emmanuel Schmitt, Le visiteur est de cette veine. Le succès est tel qu’il lui fait quitter l’université pour se consacrer totalement à l’écriture. Pourtant, le propos est d’apparence ardu : dans Vienne plombée par le nazisme, Sigmund Freud refuse de partir, au risque de voir sa fille – farouchement critique – être arrêtée par la Gestapo. Cette nuit-là, un « visiteur » fait irruption chez lui en prétendant être Dieu. Une discussion s’engage sur la vie, la mort, le monde, la foi en Dieu. C’est brillant. Très varié. Très dense. Il faut être attentif car l’auteur nous force à réfléchir, à nous interroger. Éric-Emmanuel Schmitt n’écrit pas dans la douleur. Il s’amuse, invente, surprend. C’est une nature heureuse comme il aime à le répéter. Et c’est pour notre plus grand bonheur, avons-nous envie de compléter.
« Un art qui confine à la perfection. » Le Figaro
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